De Reggio à Roccella Ionica

Coucou les amis!

Enfin, après une première tentative ratée, nous avons passé le détroit de Messine! Et facilement en plus. Ce détroit représentait pour moi quelque chose de grand à passer. Je sais que ce n'est peut être rien et qu'il faut démystifier Messine mais en attendant, c'était la première fois pour moi que je passais un détroit. On a croisé seulement 4 cargos. En plus, les cargos ont un rail de navigation précisément défini (lignes imaginaires que l'on peut lire sur les cartes marines). On s'est donc contenté de naviguer en parallèle de ce rail. Les seuls bateaux auxquels il faut faire particulièrement attention ce sont les traversiers qui font les allers-retours entre Reggio Calabria et Messine, car ils coupent notre route et sont prioritaires. Donc après 4h de navigation et un détroit passé, on s'arrête au port de Reggio Calabria. On est très content et très fier. L'ancien port où nous étions était un mauvais port et le Bag-Vian était en danger. C'est un grand soulagement pour Jean et moi d'avoir à nouveau le bateau dans un endroit sûr.

Detroit MessineCargo

Jean bonhomme

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Reggio est une très jolie ville. Le dimanche matin on a envie de visiter le musée national de la Grande-Grèce à Reggio. C'est un musée très réputé où il y a des statues de bronze datant du 5eme siècle avant JC. Les statues sont effectivement très impressionnantes! Dans un état de conservation incroyable. Je vous laisse apprécier les photos!

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Les jours qui suivent on profite de visiter un peu la région, dont le très joli village de Scilla. C'est fou, mais la différence avec la Sicile se fait extrêmement ressentir, même si on est à deux pas. Les villages sont plus entretenus et il y a moins de déchets. Peut être que c'est une province plus riche, ou alors il y a plus de tourisme donc ils font plus attention à l'entretien du territoire, on n'arrive pas à savoir.

ScillaStatue Reggio

Le mardi 3 mars, on décide avec Jean de partir pour Roccella Ionica. C'est un port à 140km d'où on se trouve. On compte donc environ 12h de navigation. La météo n'est pas facile car notre trajet contourne en fait tout le bout du pied de l'Italie et il y a une météo bien différente entre la côte ouest italienne et la côte est. Bon, quand il faut, il faut! On souhaite partir à 4h du matin de Reggio pour arriver de jour à Roccella car Roccella est un port qui s'ensable et donc l'entrée dans le port est très étroite. C'est certainement plus sûr de manoeuvrer de jour. A 3h du matin on se lève. On sait qu'il va y avoir beaucoup de mistral ce jour là, mais il est censé se lever vers 7h donc normalement on part de nuit mais avec un vent correct. Sauf que pour changer ce n'est pas le cas. Le détroit canalise le vent et il y a déjà bien 40km/h de vent. Je prends la décision d'attendre le lever du jour. Quitte à avoir 25 noeuds de vent, je préfère voir clair! A 7h on part. Pfiouf, c'est costaud. Gros vent, le détroit de Messine est blanc d'écume. On a mis une seule toute petite voile sur le Bag-Vian. Le vent nous pousse et on fait de belles pointes de vitesse. Normalement une fois qu'on sera sur le plat du pied de l'Italie le vent devrait se calmer. Mais bon, ça c'est la théorie. En faite, c'est plein de vallées et à nouveau le vent est canalisé dans ces vallées. A certains moments il n'y a plus un souffle d'air, on est prêt à remettre le moteur et 10 minutes plus tard on prend des rafales de vent à 30 noeuds! Incroyable. Difficile. Par contre la côte est magnifique et on a une vue extraordinaire sur l'Etna!

EtnaSud

Quand on arrive ou bout du plat du pied de l'Italie et qu'on s'apprête à remonter vers le Nord, on entre dans la mer Ionienne. A ce moment-là, plus de vent mais un courant! Des tourbillons se forment de partout, c'est complètement fou! Puis durant la remontée on arrive quand même à se prendre un filet de pêche dans la quille, Jean met son maillot de bain, un couteau entre les dents et hop plonge sous le bateau couper le filet! On peut dire que c'est pas une journée banale au moins! A 20h, après toutes ces aventures on arrive au port de Roccella. Ca a l'air super joli, dans la nature. On a hâte du lever du jour, mais pour l'instant au lit!

Nous RoccellaMon bonhomme

 

Cefalù

Il y a quelques jours on a eu la chance avec le Bag-Vian de pouvoir faire escale dans le petit village Médiéval de Cefalù. En arrivant depuis la mer, on distingue premièrement un énorme rocher. Puis, petit à petit, lentement on commence à découvrir une église, des maisons construites sur le tombant de la falaise, les balcons au dessus de l'eau. Avec le Bag-Vian on est allé au port. Donc on contourne cet énorme rocher, puis un phare apparaît avant de laisser place à une digue, derrière laquelle on se cale sur un petit ponton. C'est d'une tranquillité. Loin de tout, dans la nature. Au port il y a des pêcheurs. Ils nous disent que la vieille ville est à 15 minutes à pieds et ni une ni deux on file boire quelque chose en ville, au pied de l'imposante église.

Gilles est encore avec nous à notre arrivée à Cefalù mais doit hélas repartir le lendemain matin. Afin de profiter des derniers moments ensemble on s'offre une "soirée en ville". S'enchaîne alors dégustation de vins dans une cave, repas au restaurant offert par grand-maman Bluette (merci merci merci Bluette c'était trop bon!), puis chansons dans une soirée karaoké totalement improvisée. A jamais sera gravé dans ma tête Gilles et Jean, avec un déhanché tel Johnny Halliday (ou Céline Dion à vrai dire), entrain de chanter la "Balade irlandaise" de Renaud, avec tous les italiens à leurs pieds trop contents d'avoir parmis eux des "chanteurs" français.

Le lendemain on dépose Gilles à la gare, trop dur à chaque fois les aurevoirs. Encore merci Gilles d'être venu nous trouver.

Avec Jean on décide pour se changer les idées de monter le rocher de Cefalù. En haut s'y trouve les ruines d'anciennes civilisations, de diverses époques. C'est magnifique. Moi qui ne suis pas ultra sensible aux ruines j'ai trouvé l'endroit magique. On était dans la forêt, une bonne odeur de nature, et une vue... On voyait presque le Cervin! Enfin tout petit... Je vous mets à la suite de cet article quelques photos, mais n'héstez pas à aller voir la gallerie il y en aura plus! On vous embrasse!

Pano

CefaluPetit bateau

Four a painMon Jean

Les potosA nous

Ambiance

Gilles, désolée mais je suis obligée... Je vous laisse contempler un Gilles en forme et non entrain de vomir. Enjoy!

La suite de l'indocile

Coucou!

Lors du dernier article les mots étaient de trop, j'ai préféré laisser la vidéo parler d'elle même! J'ai par contre maintenant le temps de vous expliquer nos aventures. Le 9 de ce mois Gilles l'indocile (cousin au premier titre de Jean le Conquérant), atterrissait à Catane dans l'après-midi. Comme prévu, il prit le bus de Catane pour nous rejoindre à Palerme où nous l'attendions patiemment en organisant une super fondue chinoise. Mais n'étant pas de coutume simpliste, Gilles fût bloqué sur la route par la neige. Un trajet de 2h30 en dura 5 et nous mangions notre fondue chinoise tandis que Gilles faisait de la luge au centre de la Sicile. Bon, après moulte patinages on réceptionna Gilles à bord, en pleine forme.

Le lendemain, cap sur le marcher de Palerme, quelque chose à faire une fois dans sa vie! On prit alors pari de négocier, pour 1euro, la chose la plus moche que l'on puisse trouver sur le marcher et la porter toute la journée. Gilles négocia une magnifique fleur en feutrine verte, Jean un petit ange en poterie et moi un magnifique chapeau éléphant. Je vous laisse apprécier les photos et imaginer la tête des italiens, en général ripolinés, nous voyant passer avec nos costumes...

Jean patate

Cette fleurMon objet

Après une dernière nuit à Palerme, on est partit naviguer direction Termini Immerese. Un lac! Vous connaissez la suite... ;-)

Le dernier jour on a navigué jusqu'à Cefalù. La navigation s'est très bien passée, personne n'a vomi, Gilles était trop occuper à "penser poisson", technique de pêche discutable au vu des seuls sacs plastiques que nous avons pêché.

Pour le final, une petite photo de Gilles en plein labeur, de nettoyage...

Gilles nettoie

Gilles l'indocile fébrile ou le fébrile indocile

Non fier de vous annoncer en image notre premier mal-de-merien. Dans une mer des plus déchaînée, sans aucune pitié elle fît rendre à l'indocile Gilles ses plus profondes... tripes. Spéciale dédicasse pour Cate, cette fois je n'ai pas eu besoin du rhum pour l'achever. PS: Maman tu seras donc à tout jamais pas la pemière à inaugurer le Bag-Vian à ce niveau là!

L'équipe, les photos

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