Viva España

Coucou vous! On est actuellement au port de Portbou en Espagne. C'est trop joli, on comprends rien de ce qu'ils disent, on dit "gracias" et "ola" à tous les gens qu'on croise et c'est trop chouette! Bon, je vais quand même vous raconter un peu comment on est arrivé jusque là.

 

Donc nous attendions notre fenêtre météo tranquillement un soir au mouillage dans l'anse de Méjean au Nord de Marseille.

 

 

 

 

 

 

Oui, c'était très beau!

Bon, le lendemain de cette nuit super à Méjean on part tôt pour la traversée du Golfe du Lion direction Collioures. La météo nous a annoncé un vent de Sud-Est force 3-4 sur les prochaines 24h, parfait, juste le temps qu'il nous faut pour traverser!

On part au moteur, pas de vent... Un peu triste tout de même de ne pas pouvoir faire de la voile, on quitte les côtes avec une mer d'huile magnifique. Avant le départ on s'est équipé; on a deux lignes de traine avec des rapalas (faux poissons en plastique censés imiter les vrais pour que des plus gros viennent les chasser).

 

C'était incroyable, on voyait des sauts de thons, de bonites et d'espadons de partout autour de nous! Même à quelques mètres du bateau. C'était trop beau, j'était tellement contente de voir toute cette vie marine!

Jean était dépité, au fond du bac à cause du mauvais rendement de ses rapalas de compétitions... Je crois qu'on peut le dire et que les poissons l'avaient bien compris, à voir comme ils narguaient Jean en lui sautant juste à côté, nous ne sommes pas une menace pour la population de bonites de Méditerranée!

 

Arrive l'heure du souper. En navigation doit y avoir une règle qui dit que lorsqu'on passe à table, il se passe quelque chose. On voit un magnifique groupe de 7-8 grands dauphins, qui viennent nous dire coucou, nagent à l'étrave du bateau, nous suivent, enfin le rêve! Du coup on mange froid! En plus débarque à bord un petit oiseau qu'on a appelé "Pétole" et qui reste avec nous, enfin même sur nous (il grimpe sur la tête de Jean comme sur un perchoir)!

 

Puis la nuit tombe gentillement, je suis à la barre et j'aperçois des éclairs. Commence alors une nuit où nous ne faisons pas de quart, les deux sur le pont à scruter le front orageux que nous sommes entrain de longer, en priant pour rester sous un ciel étoilé le plus longtemps possible. On peut le dire, c'était une nuit blanche, au propre comme au figuré. Une activité électrique comme je n'en avais jamais vue. Le pont blanc du bateau était sans cesse éclairé, c'était très impressionnant. Bien entendu sur le moment je n'en ai rien dit à Jean...

 

Pour ceux qui connaissent mon Jean, je pense qu'il est important de noter qu'il est quand même le seul gardient de foot (et qu'est ce qu'il aimait être gardient) ayant quitté le terrain au beau milieu d'un match en rasion de l'orage. Bon en même temps là il allait pas aller bien loins le pauvre... Au contraire, j'ai eu un second exemplaire qui regardait les orages et me disait s'ils nous rattrapaient ou non, si on devait aller un peu plus au Nord ou au Sud, pour être sûr de les éviter. La classe!

 

A 5h du mat', bien crevé, on met l'ancre dans une crique. C'est chouette d'arriver sur une nouvelle terre de nuit, on voit des ombres noires, et on sait qu'au lever ça sera la suprise de découvrir les nouveaux paysages.

 

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